Le marché canadien de l’immobilier de luxe a poursuivi son recul après avoir connu des sommets historiques qualifiés d’anomalies au cours du troisième trimestre de 2022, alors que l’inventaire de résidences de catégorie supérieure s’est rétréci à travers les principales régions métropolitaines. Tandis que les multiples hausses des taux d’intérêt, l’inflation galopante, la volatilité des marchés financiers et d’intenses vents de face sur le plan géopolitique ont eu des répercussions sur le marché, les vendeurs et les acheteurs éventuels du marché de l’immobilier ont réagi en se retirant temporairement pour adopter des positions prudentes et stratégiques sur les lignes de côté. L’offre réduite de résidences de catégorie supérieure a été amplifiée par une hausse significative des voyages cet été, entraînant un exode du marché et exacerbant l’accalmie saisonnière dans le marché résidentiel. Le marché avait aussi besoin de temps pour s’adapter à la succession de hausses des taux d’intérêt de la Banque du Canada, y compris une augmentation du taux le 7 septembre qui a vu le taux cible du financement à un jour atteindre 3,25 %, son niveau le plus élevé depuis le début de 2008 avant la crise financière. En conséquence de cela, même si la demande locale sous-jacente en résidences de catégorie supérieure et la mobilité du logement demeurent inébranlables, le marché de l’immobilier des grandes régions métropolitaines du pays a enregistré un moins grand nombre de ventes au cours des mois d’été et lors des premières semaines d’automne, et les consommateurs et l’activité de vente peuvent s’attendre à d’autres ajustements au cours de la saison à venir.

« Les marchés canadiens de l’immobilier conventionnel et de luxe vivent actuellement une transition très attendue après une période d’extrême exubérance pendant la pandémie, particulièrement dans les régions qui ont connu l’accélération la plus marquée au cours des deux dernières années. Le marché absorbe encore les répercussions des hausses vertigineuses des taux d’intérêt, ainsi que des changements dans le paysage économique national et mondial, et les acheteurs et vendeurs du secteur de l’immobilier prennent un pas de recul pour élaborer leurs stratégies » affirme Don Kottick, président- directeur général de Sotheby’s International Realty Canada. « Il est essentiel de noter toutefois que le principal défi au sein des principaux marchés résidentiels métropolitains, particulièrement à Toronto et à Vancouver, réside dans une pénurie chronique de résidences. Compte tenu des niveaux élevés de demande locale, des gains en population ainsi que des besoins en mobilité du logement avec le style de vie qui évolue et les besoins générationnels, cette pénurie fondamentale d’inventaire appuiera les valeurs des habitations et mettra au défi l’abordabilité jusqu’à ce que l’écart soit comblé. Les politiques et les taxes du côté de la demande, y compris les interdictions et les taxes imposées aux acheteurs étrangers, offriront peu d’avantages, tout en créant des conséquences non intentionnelles alors que le Canada s’efforce d’attirer et de retenir des personnes possédant des compétences et des talents qui manquent cruellement. » 

Selon M. Kottick, les prix se stabilisent à travers le marché de l’immobilier conventionnel et de luxe et les acheteurs et investisseurs potentiels ne sont désormais plus disposés à payer des prix indécents comme c’était le cas pendant les périodes les plus frénétiques de la pandémie. En conséquence, tandis que les résidences évaluées correctement pour les conditions actuelles du marché font l’objet d’une activité et de ventes, celles qui sont affichées à des prix trop élevés languissent sur le marché.

 

Faits saillants du troisième trimestre de 2022

Montréal

Le marché immobilier des résidences de 4 millions de dollars et plus à Montréal, qui a vu son volume de ventes augmenter de 71 % sur douze mois au cours de la première moitié de 2022 pour atteindre de nouveaux sommets, est graduellement revenu à des conditions plus équilibrées au troisième trimestre de 2022. Du 1er juillet au 31 août, les ventes de résidences de 4 millions de dollars et plus sont demeurées relativement stables, affichant un léger déclin pour atteindre huit transactions comparativement à neuf lors des niveaux de l’été précédent, tandis que les ventes de propriétés de plus de 1 million de dollars ont reculé de 26 % sur douze mois. L’activité de vente de propriétés de luxe dans la ville en septembre traduit un marché qui retourne à l’équilibre, alors que deux propriétés se sont vendues à plus de 4 millions de dollars entre le 1er et le 30 septembre comparativement à six propriétés vendues en septembre l’année dernière. Dans l’ensemble, les ventes de septembre à plus de 1 million de dollars ont affiché un recul de 39 %. 

Toronto

Selon le rapport de Sotheby’s International Realty Canada intitulé Rapport sur l’immobilier résidentiel de catégorie supérieure de l’automne 2022, l’activité de vente de résidences de luxe dans le plus grand marché de l’immobilier résidentiel au Canada a ralenti comparativement aux niveaux records précédents au troisième trimestre de 2022, même si la confiance des consommateurs envers les fondamentaux des marchés de l’immobilier à long terme est demeurée élevée. Alors que l’inventaire des propriétés immobilières a diminué dans les quartiers de première catégorie du 1er juillet au 31 août dans la région du Grand Toronto (RGT), les ventes de résidences de plus de 4 millions de dollars (copropriétés et maisons contiguës et unifamiliales) ont connu un recul annuel de 42 % par rapport aux sommets extrêmes de l’été dernier. Trois propriétés se sont vendues à plus de 10 millions de dollars sur MLS, comparativement à six unités vendues au-delà de ce seuil de prix de résidences ultra-luxueuses au cours de l’été 2022. Dans l’ensemble, les ventes de propriétés résidentielles de plus de 1 million de dollars ont diminué de 39 % sur douze mois dans la RGT au cours des mois d’été. Les données provisoires d’automne laissent présager un marché tempéré, alors que les ventes de résidences de luxe de plus de 4 millions de dollars dans la RGT ont affiché une baisse annuelle de 63 % entre le 1er et le 30 septembre, tandis que le marché des résidences de 10 millions de dollars et plus, qui a enregistré la vente de trois propriétés en septembre, est demeuré calme sur MLS. Dans l’ensemble, les ventes de résidences de plus de 1 million de dollars ont enregistré une baisse annuelle de 52 % au cours du mois de septembre.

Vancouver

L’activité de vente dans le marché immobilier de luxe de Vancouver s’est aussi refroidie au troisième trimestre de l’année, alors que les vendeurs et les acheteurs potentiels ont pris une pause en anticipation d’ajustements supplémentaires qui pourraient être apportés au marché, et que l’offre résidentielle de première catégorie s’est évaporée du marché. Du 1er juillet au 31 août, les ventes de résidences de luxe de plus de 4 millions de dollars ont reculé de 51 % par rapport à l’été record de 2021, deux propriétés s’étant vendues à plus de 10 millions de dollars sur MLS comparativement à une seule vendue au cours des mois d’été de l’année dernière. Les ventes de résidences de 1 million de dollars et plus ont affiché une diminution de 37 % sur douze mois dans l’ensemble pendant cette période. Les ventes de résidences de luxe au cours du mois de septembre signalent un retour à des niveaux modérés d’activité sur le marché, alors que les ventes de résidences de plus de 4 millions de dollars ont reculé de 58 % par rapport aux niveaux de septembre 2021, tandis que les ventes de résidences de plus de 1 million de dollars ont enregistré un recul annuel de 70 %. Le marché des résidences ultra-luxueuses de 10 millions de dollars et plus de la ville est quant à lui demeuré actif, alors que deux ventes ont été enregistrées sur MLS entre le 1er et le 30 septembre, comparativement à une propriété vendue dans cette gamme de prix pendant la même période l’année dernière.

Calgary

La croissance économique et la diversification, un secteur pétrolier et gazier revitalisé, le retour de la confiance des consommateurs et la migration interne provenant d’autres marchés canadiens ont dynamisé le marché de l’immobiliser de luxe de Calgary au cours du troisième trimestre de 2022, faisant de la ville un cas particulier ou même une aberration parmi les plus vastes marchés métropolitains du pays. Les ventes de résidences de plus de 1 million de dollars sont demeurées stables au cours de l’été, affichant une légère contraction annuelle de 12 % du volume de ventes entre le 1er juillet et le 31 août. Une propriété s’est vendue plus de 4 millions de dollars au cours de la période estivale, à l’instar du nombre de ventes au-delà de ce seuil de prix pendant l’été 2021. L’activité de vente préliminaire de l’automne se veut aussi le reflet d’un marché actif. En septembre, les ventes de propriétés de plus de 1 million de dollars sont demeurées largement comparables aux niveaux de septembre 2021, se resserrant d’à peine 5 %.

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*Avertissement

Les renseignements présentés dans ce rapport renvoient à des données d’enquête ainsi qu’à des données sur le marché provenant des chambres immobilières MLS de l’ensemble du Canada. Sotheby’s International Realty Canada avise les lecteurs que les données sur le marché MLS peuvent être utiles pour établir des tendances au fil du temps, mais n’indiquent pas les prix réels dans des quartiers extrêmement différents ni ne tiennent compte des différentiels de prix à l’intérieur des marchés locaux. Ce rapport est diffusé uniquement à des fins d’information générale et ne doit pas servir de fondement à toute transaction. Bien que des normes élevées aient été suivies lors de la préparation des renseignements et de l’analyse présentés dans ce rapport, Sotheby’s International Realty Canada, les filiales de Sotheby’s International Realty et le groupe Mustel n’assument aucune responsabilité pour toute perte ou tout dommage résultant de l’utilisation du contenu de ce document ou de toute référence à ce contenu.